Ronald Bacon a acquis sa vraie liberté, celle de l’autonomie, en apprenant à vivre sur le Nitassinan. En retournant vivre cinq ans dans le bois, il s’est senti devenir quelqu’un dont il était fier. Entrer pleinement en relation avec le vivant lui a alors permis d’apprendre le respect, l’humilité et l’honnêteté; des valeurs qu’il croit essentielles à la vie en société.
En territoire, sa spiritualité raisonne comme nulle part ailleurs : « on prie, et on croit en sa prière ». Il y rencontre son « être » sans les pièges du paraitre et y apprend à se connaître pour naturellement tendre vers le meilleur en lui. Ronald insiste : « tout le monde peut être Innu », il importe surtout de vivre des valeurs du territoire et de nourrir une quête spirituelle de soi.
S’il était encore jeune, cet ainé de la communauté autochtone d’Essipit vivrait au cœur du Nitassinan où il se sent chez lui. Il est très critique de notre dépendance au confort et à l’abondance énergétique. Selon lui, la dépendance commence à l’école où « le système te prend et t’embarque ». Dès l’enfance, on s’attache au matériel et l’on y apprend que « tout marche à la piasse ». Le monde politique issu de la colonisation l’énerve : impossible d’y incarner les valeurs essentielles à la vie…
Cet épisode du balado est rendu possible grâce au précieux soutien financier du Fonds d’appui à l’engagement étudiant de l’Université de Sherbrooke, merci!
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